"Je ne vivais pas dans les meilleures conditions en grandissant, mais cela ne m’a pas empêchée de réussir ", déclare Lidia, âgée de 25 ans. Photo : Vision Mondiale
Écrit par : Personnel de Vision Mondiale, édité par Leanna Cappiello
Lidia a grandi dans une région rurale de Roumanie, où un enfant sur deux vit dans le besoin. Par le passé, Lidia et sa famille étaient comprises dans cette statistique. Lorsqu’elle et ses deux grands frères sont entrés au secondaire, la famille ne disposait que du salaire que leur père gagnait lors de contrats de construction occasionnels. Il fallait soit subvenir aux besoins de base de la famille, soit acheter les fournitures scolaires des enfants. Il n’y a rien de surprenant à ce que les enfants de leur communauté abandonnent souvent leurs études pour travailler avec leurs parents.
Toutefois, la passion de Lidia pour les études fut le facteur décisif de son histoire.
Aujourd’hui, Lidia parle avec ferveur de chaque étape de sa vie, considérant chaque obstacle comme un tremplin pour accomplir tout ce qu’elle a achevé et devenir qui elle est actuellement.
Le Club communautaire que Lidia a aidé à gérer. Photo : Vision Mondiale
Photo : Vision Mondiale
"Mon épanouissement est fortement lié à Vision Mondiale" explique-t-elle. "Lorsque je suis arrivée au secondaire, j’ai travaillé avec un projet appelé “Mes souhaits d’élève”, projet visant à récompenser les enfants ayant de faibles moyens financiers, mais qui obtiennent d’excellents résultats scolaires.
" L’opportunité de participer à ce projet représente un moment déterminant pour mon épanouissement, car [mes frères et moi] nous trouvions au secondaire", raconte-t-elle. " Mes parents avaient beaucoup de peine à subvenir à nos besoins en raison de nos études. J’ai utilisé la bourse d’études pour payer certains frais."
Lidia a fini par devenir dirigeante du Club communautaire, formant un groupe uni d’enfants, qui y assistaient toutes les semaines avec joie, impatients de s’épanouir et de s’impliquer dans la vie de la communauté. " Les enfants ont appris à élaborer et à mettre en œuvre des projets pour la communauté. Ensemble, nous avons résolu de nombreux problèmes dans la communauté. Nous ressentions un immense sentiment d’accomplissement ", se remémore Lidia.
Après le secondaire, Lidia est entrée à l’université, plus précisément à la Faculté de Sciences économiques et de gestion des entreprises, tout en restant proche de Vision Mondiale en travaillant comme bénévole. Pendant son temps libre, elle s’est impliquée dans des activités pédagogiques pour les enfants de sa communauté. Lidia adore travailler avec de jeunes élèves, car elle aussi est passée par là.
Au fil du temps, elle a appris que Vision Mondiale cherchait un travailleur social dans sa communauté. Elle a posé sa candidature et a été sélectionnée.
"J’ai travaillé comme travailleuse sociale pendant 3 ans", dit-elle." C’était l’une des plus belles périodes de ma vie, car cela m’a donné la chance de travailler avec des enfants et des membres de ma communauté. Il s’agissait de mon premier emploi, et j’ai appris de nombreuses choses pendant cette expérience : comment devenir responsable, comment m’organiser, comment travailler avec ces personnes. Je me souviens de la joie qui m’a envahie lorsque nous avons réussi à mettre le Club communautaire en place, pour donner l’occasion aux enfants de passer leur temps libre d’une manière constructive."
Lidia a toujours rêvé de devenir inspectrice à l’Agence nationale de l’administration fiscale. Ainsi, une fois son diplôme universitaire en main et après avoir travaillé deux ans comme comptable, elle a tenté sa chance, posé sa candidature et obtenu l’emploi de ses rêves.
L’histoire de Lidia montre sans équivoque que la détermination d’une personne et les efforts d’une communauté peuvent améliorer les conditions de vie de nombreuses personnes. Aujourd’hui, elle est fière de pouvoir faire ce dont elle a toujours rêvé.
"Cela n’a pas été facile d’en arriver là. Cela m’a demandé beaucoup de discipline et de travail acharné, mais le plus important, c’est que je n’ai pas abandonné ", conclut Lidia. "Le soutien inconditionnel que j’ai reçu de Vision Mondiale, l’expérience que j’ai acquise et tout ce que j’ai appris m’ont poussée à croire en mes capacités et continuer à poursuivre mes rêves."