Mushikamo

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Actualités de la communauté Mushikamo

Grâce au généreux soutien des Canadiens, nous avons commencé à travailler pour améliorer le bien-être des enfants et des familles dans cette communauté. Voici quelques-uns des domaines sur lesquels nous nous concentrerons cette année :


Où se trouve la communauté?

Le projet Mushikamo se trouve au centre du Burundi. Les familles de cette communauté sont très actives en ce qui concerne l’agriculture : elles font surtout pousser des patates douces, des haricots, des bananes, du maïs, du manioc et du café. Elles s’occupent également de bétail : le marché du bétail à Mushikamo attire des gens de tout le pays qui viennent y vendre et y acheter des vaches, des chèvres et des moutons.

Malheureusement, les dix ans de conflit qu’a connu le Burundi ont bouleversé la vie de ces familles de Mushikamo. Des personnes ont été tuées, des familles déplacées et des bâtiments et systèmes de base ont été détruits. Les familles ont vécu dans la peur constante. Les enfants ont été traumatisés et n’ont pas reçu d’éducation ou de soins adéquats. Cependant, l’accord de paix signé en 2003 a fait renaître l’espoir.

Changement climatique

Malheureusement, les familles font face à une nouvelle épreuve : des changements climatiques spectaculaires. Alors qu’autrefois, on pouvait facilement prévoir les quatre saisons, on n’en compte plus que deux : une longue saison sèche et une saison extrêmement pluvieuse. Pendant la saison des pluies, d’intenses averses détruisent les jeunes pousses et érodent le sol déjà fragilisé par le surpâturage et la déforestation. La plupart des familles ne peuvent pas produire suffisamment de nourriture et souffrent de la faim entre deux récoltes. Par conséquent, beaucoup d’enfants souffrent de malnutrition.

Les fortes pluies font aussi monter le niveau des rivières et détruisent les ponts. À cause du risque de noyade, les enfants ne vont pas à l’école régulièrement. L’impact économique est très important : les pluies empêchent les familles de mettre en place des cultures commerciales comme le café.

Les pluies et les dommages qu’elles causent sont suivis d’une longue saison sèche, avec une chaleur caniculaire qui assèche les pluies, les rivières et les ruisseaux, laissant les familles sans eau.  Les enfants sont particulièrement vulnérables aux maladies qu’ils contractent en buvant une eau non potable.

Les plus vulnérables

La vie est particulièrement difficile pour les personnes les plus vulnérables, notamment les orphelins, les mères célibataires, les personnes handicapées, séropositives ou n’ayant pas de terre. Les enfants de ces familles sont les plus défavorisés et ce sont leurs familles qui souffrent le plus de la pauvreté.

Protection et participation des enfants
  • 77 gardiens qui ont suivi nos ateliers sur l’éducation veulent désormais créer des foyers sécuritaires, aimants et chaleureux, afin d’assurer le développement de l’esprit et du corps de leurs enfants.
  • 904 personnes ont été exposées à des campagnes de sensibilisation à la protection de l’enfance
  • 4 mesures ont été prises par des dirigeants locaux pour lutter contre la polygamie, l’alcoolisme et d’autres problématiques sociales, ce qui contribue à favoriser des changements positifs au sein de la communauté
  • 8 comités communautaires de protection des enfants fonctionnent correctement, se réunissent régulièrement et œuvrent à créer un environnement plus sécuritaire pour les enfants.
  • 904 filles et garçons ont agi, par exemple en dénonçant les attitudes et les pratiques néfastes, pour aider à mettre fin à la violence contre les enfants dans la communauté
  • 1,080 des membres des groupes d’enfants étaient activement impliqués dans les activités du groupe, où ils peuvent apprendre et pratiquer de nouvelles compétences et collaborer pour promouvoir les droits et la protection de l’enfance
  • 1,121 enfants ont été touchés par le travail de Vision Mondiale sur les changements de politique pour les populations vulnérables, contribuant à lutter contre les facteurs qui mettent en danger la santé, l’éducation et la sécurité des enfants
Gouvernance et appropriation communautaires | Partenariat
  • 1 des centres de santé ont indiqué avoir un stock suffisant de médicaments pour traiter la pneumonie, la diarrhée et le paludisme, aidant les enfants à survivre à ces maladies
  • 6 groupes de jeunes ont été lancés, offrant aux adolescents un endroit sûr et amusant pour se rencontrer, apprendre et pratiquer de nouvelles compétences, et travailler ensemble pour promouvoir les droits et la protection de l’enfance
  • 4 partenaires communautaires des secteurs public, privé et de bienfaisance ont travaillé avec nous, pour améliorer les conditions de vie de plus d’enfants
Éducation 
  • 540 des enfants et jeunes qui ont participé à notre formation aux compétences de base l’ont terminée, ce qui leur confère de nouvelles compétences et leur permet d’avoir confiance en l’avenir
Égalité des sexes et inclusion sociale 
  • 1 les églises et les organisations confessionnelles mènent des programmes pour les enfants, conçus pour nourrir leurs croyances spirituelles et cultiver de bonnes valeurs
  • 3,729 garçons et filles ont pris part à des activités de développement personnel centrées sur les valeurs et le soin porté aux autres, leur permettant de comprendre leur valeur, de faire des choix sains et de développer des relations positives
  • 82 dirigeants communautaires ont appris comment mener nos ateliers sur la parentalité et des groupes de soutien, pour aider les familles à offrir des foyers plus aimants et plus sécuritaires, sans violence intrafamiliale
Santé
  • 345 femmes enceintes ont reçu au moins une visite d’un travailleur de la santé communautaire ou d’un bénévole, ce qui augmente leurs chances d’une grossesse saine avec un soutien précieux et des informations
  • 287 enfants de moins de deux ans ont reçu au moins une visite d’un travailleur de santé communautaire ou d’un bénévole, leur donnant la possibilité d’identifier les problèmes potentiels et d’encourager les parents sur les pratiques qui favorisent la bonne santé
  • 72 enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition sévère ont reçu de l’aide pour commencer un traitement à domicile, afin de se rétablir complètement
  • 112 des enfants souffrant de malnutrition qui participent à notre programme de utrition ont pris 200 grammes ou plus en 12 jours, ce qui permet d’améliorer leur santé
  • 138 femmes enceintes inscrites à des programmes de santé ont accès à des soins médicaux au cours des 4 premiers mois de leur grossesse, ce qui leur permet d’obtenir des informations précieuses et favorise leur bonne santé
  • 2,410 enfants ont été évalués par un professionnel de la santé
Moyens de subsistance 
  • 875 agriculteurs ont été formés à des techniques agricoles plus efficaces, leur permettant d’améliorer leurs rendements grâce à la plantation en ligne, à la lutte contre les organismes nuisibles et les maladies et aux processus post-récolte
  • 38 agriculteurs ont appris des méthodes de production durable, sécurisant leurs ressources agricoles et leurs revenus à long terme afin qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs enfants
  • 3,029 agriculteurs ont reçu des semences, du bétail, des outils ou du matériel agricole, les aidant à améliorer leur production agricole et à augmenter les revenus de leur famille afin qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs enfants
  • 44 des hommes et femmes que nous avons formés ont appliqué les compétences qu’ils ont acquises, ce qui leur a permis de gagner plus d’argent et de subvenir aux besoins de leurs enfants
  • 6 nouveaux groupes d’épargne ont été formés, pour aider les mères et les pères à répondre aux besoins de leurs enfants
  • 93 groupes d’épargne sont actifs dans la communauté, et permettent aux membres d’économiser, de gagner des intérêts, d’accéder à des prêts et de mieux subvenir aux besoins de leurs enfants
  • 114 producteurs ont été mis en lien avec les marchés locaux
WASH 
  • 2,459 enfants ont maintenant accès à de l’eau potable à l’école, afin que moins d’entre eux ne tombent malades à cause d’une eau insalubre
  • 28 dirigeants religieux ont mis en pratique leur formation à l’hygiène, pour enseigner aux enfants et à leurs familles comment se protéger des maladies
  • 7,637 élèves disposent de stations de lavage des mains et du savon à leur école, ce qui contribue à les garder en bonne santé
  • 28 chefs religieux ont pris part à nos formations à l’hygiène et à l’assainissement, afin de savoir apprendre aux enfants et à leurs familles comment se protéger des maladies
  • 15,226 personnes supplémentaires disposent maintenant de toilettes à la maison, les enfants et les familles ne doivent donc plus faire leurs besoins dans la nature, ce qui limite la propagation des maladies
  • 6,113 personnes supplémentaires disposent maintenant d’une nouvelle source d’eau à moins de 30 minutes de leur domicile, ce qui soulage les membres de la communauté, surtout les femmes et les filles, de la corvée d’eau
 
Résultats des projets de Vision Mondiale Canada dans Mushikamo, d'octobre 2020 à septembre 2021

Explorez Mushikamo

conditions actuelles

Pour protéger la vie privée des enfants, cette carte ne montre que la région générale de la communauté, et non l'emplacement exact.

Les besoins à Mushikamo

Éducation

À Mushikamo, l’école primaire est gratuite et on trouve plusieurs écoles au sein de la communauté. 87 % des enfants sont scolarisés, mais ces institutions sont surpeuplées, et la plupart des élèves assistent aux cours en alternance. Parfois, les enfants s’entassent à 100 dans une même classe avec un seul professeur dont le cours n’atteint souvent que les premiers rangs d’élèves. En raison de ce manque d’espace, les enfants entrent à l’école tard, vers 8 ou 9 ans, parfois plus. Il y a un établissement préscolaire, qui ne peut accueillir  que 42 enfants, aussi la plupart des enfants commencent l’école primaire sans aucune préparation.

Malheureusement, seuls 65 % des garçons et 83 % des filles finissent l’école primaire. Les garçons abandonnent l’école pour aller en ville chercher du travail et les filles pour garder des enfants ou devenir aide domestique. Tandis que le gouvernement déploie tous ses efforts pour agrandir les écoles et embaucher plus d’enseignants, les progrès sont encore nécessaires pour le système d’éducation.

Les écoles ont des comités de gestion, mais ils ne sont pas formés de façon adéquate pour améliorer efficacement l’environnement scolaire. Les parents ou les membres de la communauté sont très peu à s’impliquer dans le processus d’enseignement.

Soins de santé

Les services de soin et d’immunisation sont gratuits pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Cependant, la plupart des familles de Mushikamo ne peuvent profiter de cette chance, car elles vivent très loin des centres de santé. Les parents ne peuvent pas amener leurs enfants dans ces centres s’ils sont malades et seulement 15 % des naissances sont accompagnées par des travailleurs de la santé. Même les familles vivant plus près des centres de santé ne peuvent recevoir de soins adéquats, car les centres sont mal équipés. Ils manquent de médicaments, d’électricité et d’eau, et la majorité du personnel n’est pas complètement qualifié.

Ce manque de services de santé implique aussi que l’éducation à la santé communautaire n’est pas possible, et donc que les parents ne peuvent pas reconnaitre les signes de malnutrition que peuvent présenter leurs enfants. La malnutrition se développe rapidement et le taux de retard de croissance dépasse les 50 %. Cela est dû en partie à la faible production de nourriture, mais aussi parce que les familles n’ont pas une alimentation suffisamment variée. Elles ont tendance à vendre les haricots, les bananes, les œufs et la viande qu’elles produisent pour ne garder que les patates douces et les avocats pour leur propre consommation. Malheureusement, les enfants souffrant de malnutrition sont exposés aux maladies comme le paludisme, première cause de mortalité au Burundi.

La première source d’eau que les familles consomment provient des sources et des rivières. Elles doivent parfois parcourir de longues distances pour aller la chercher. Puisque l’eau n’est pas suffisante pour couvrir leurs besoins fondamentaux, les pratiques d’hygiène et les systèmes d’assainissement sont peu développés. C’est ainsi que les maladies se propagent, surtout parmi les enfants, qui souffrent de diarrhée et d’infections fréquentes.

Alimentation

Les familles ne peuvent pas faire pousser suffisamment de nourriture pour leurs propres besoins, et ne peuvent même pas compter sur la vente d’un surplus, inexistant, pour leur revenu. Les pluies irrégulières et les sécheresses fréquentes en sont les causes majeures, mais il existe d’autres facteurs qui ralentissent la production agricole : l’infertilité du sol par exemple, et l’érosion causée par le surpâturage et un abattage excessif des arbres pour le bois à brûler et le bois de construction. De plus, les communautés n’ont pas un accès adéquat aux ressources agricoles de qualité comme les semences améliorées et les fertilisants. Il n’y a pas suffisamment de conseillers agricoles qualifiés pour enseigner aux agriculteurs les pratiques efficaces dans ce domaine.

Protection des enfants

Les enfants en âge d’aller en établissement préscolaire restent souvent à la maison pendant que leurs parents travaillent. Ils jouent sans être vraiment surveillés jusqu’à l’âge de quatre ou cinq ans, où ils sont alors en âge de participer aux tâches domestiques, comme aller chercher de l’eau. Les années de guerre civile ont traumatisé les enfants et les ont laissés en situation d’insécurité. La plupart des cas d’enfants exploités, négligés ou maltraités ne sont pas signalés ni pris en charge. Les enfants de la communauté de Mushikamo doivent être entendus.​ 

Cycle de vie d'une communauté de parrainage

Mushikamo, Burundi, est en phase 2

PHASE 1: Bâtir la fondation

En collaboration avec les dirigeants locaux, nous évaluons les besoins et les ressources de la communauté, planifier des projets pour fournir des solutions à long terme. Les opportunités de parrainage et de développement débutent.