Donner aux filles le goût pour l’éducation

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Écrit par Marie-Françoise Le Doze; Édité par Leanna Parekh
Mes parents sont originaires d’un petit village en France. Ils n’ont pas pu compléter leur scolarité à cause de la guerre. C’est pourquoi ils ne considéraient pas que l’éducation était un moyen de rendre la vie de leurs enfants meilleure. Je suis arrivée au Canada à l’âge de 19 ans, je parlais à peine anglais. Pendant deux ans, j’ai travaillé comme femme de ménage et cuisinière. Je gagnais seulement 250 $ par mois.
 
J’ai finalement pu aller à l’université. J’ai obtenu une maîtrise et je suis devenue enseignante. Contrairement à mes parents, j’accorde beaucoup de valeur à l’éducation et je pense qu’elle ouvre de nombreuses portes. Pourtant, je sais que beaucoup de filles à travers le monde n’ont pas la chance d’aller à l’école. Il y a longtemps que j’ai pris l’engagement d’aider les filles à accéder à l’éducation. 
 

Dès que j’en ai eu les moyens, j’ai parrainé des enfants. C’était il y a 22 ans. À cette époque, j’avais parrainé trois jeunes filles : la première venait du Mali, la deuxième des Philippines et la troisième, Chantsa, venait de Mongolie.

J’ai commencé à parrainer Chantsa il y a deux ou trois ans. Elle avait à peine six ans. J’ai choisi de parrainer une fille très jeune, afin de la soutenir dès le début de son éducation.

Au début, je doutais de l’effet qu’aurait mon parrainage. Je me demandais souvent où allait mon argent. Ces interrogations m’ont poussée à me rendre en Mongolie et à rencontrer Chantsa.

Rencontre avec Chantsa et sa famille

Ce fut un long voyage pour la rencontrer. Puisque son école se trouve à 1 000 kilomètres de la capitale, notre groupe a eu besoin d’un jour et demi pour s’y rendre! Les parents de Chantsa sont bergers et vivent à 60 kilomètres de la ville la plus proche. Les bergers migrent avec leurs animaux (chevaux, yacks, chèvres, moutons). C’est pourquoi Chantsa vit avec ses grands-parents pendant les mois d’école. Ses parents viennent lui rendre visite environ quatre fois par an.

 

Rencontre avec les femmes qui ont lancé leur atelier de couture

Une boulangerie qui employait uniquement des mères célibataires, soutenue par Vision Mondiale, m’a particulièrement touchée.

J’ai également vu en action des programmes de musique pour les enfants, un nouveau terrain de jeu plus sécurisé, ainsi que de meilleurs systèmes de plomberie pour remplacer les latrines dans les écoles locales. J’ai rencontré de nombreux membres de Vision Mondiale. J’ai appris qu’environ 300 employés de Vision Mondiale sont présents en Mongolie et aident 45 000 enfants

Je me suis très vite rendu compte que mon argent aidait non seulement Chantsa, mais aussi l’ensemble de sa communauté.
 

Le programme de musique dans une des écoles en Mongolie

À moins de pouvoir le voir de ses propres yeux, on ne peut s’imaginer les choses qu’à travers nos lectures, mais c’est une expérience différente.

Des millions d’enfants ont besoin de soutien à travers le monde. J’étais ravie que ma contribution mensuelle de 40 $ constitue une aide.

Toutes les personnes que j’ai rencontrées étaient vraiment reconnaissantes envers Vision Mondiale pour toute l’aide dont elles bénéficient. Je sais que chacune de mes contributions aide à améliorer les conditions de vie de ces personnes.

J’espère revenir et revoir Chantsa. En tant qu’enseignante, j’aurais aimé voir son école et peut-être même assister à un cours d’anglais.

 

Le jour de mon départ, elle m’a offert un dessin sur lequel j’étais représentée arrivant dans une voiture pour la rencontrer ainsi que sa famille. Elle avait écrit « Merci de m’avoir rendu visite! ».

J’espère que Chantsa poursuivra ses études. Je souhaite que beaucoup d’occasions s’offrent à elle dans la vie. Cela commence par l’éducation.

Racontez-nous votre histoire. Devenez ambassadeur/ambassadrice du parrainage dès aujourd’hui.