Ensemble, nous changeons concrètement la vie des enfants, des familles et des communautés. Voici quelques-uns des domaines sur lesquels nous nous concentrerons cette année :
Le programme Asamuk est implanté dans la région Est de l’Ouganda, à environ 45 kilomètres de la ville de Soroti et 400 kilomètres de la capitale du pays, Kampala. Bien qu’il s’agisse d’une région rurale, la densité de population y est forte.
La région est relativement plate, avec quelques collines en pente douce. La plupart des terres sont cultivées pour l’agriculture. Le reste du terrain est constitué de prairies dont quelques arbres et arbustes ici et là, et quelques zones marécageuses. Les karités, qui poussent dans les endroits sauvages, sont victimes d’une disparition rapide en raison de leur popularité comme bois de chauffage.
Le climat est tropical et semi-aride. Il y a traditionnellement deux saisons des pluies : de mars à juillet, puis d’août à novembre. Mais ces dernières années, le climat a subi des changements. Les précipitations sont devenues irrégulières, et ne sont plus prévisibles par les agriculteurs. Cela a entraîné de mauvaises récoltes, des pénuries alimentaires et des cas de malnutrition chez les enfants.
Plus de 90 % des familles sont constituées d’agriculteurs, mais la plupart ne peuvent pas produire suffisamment de nourriture pour répondre à leurs propres besoins. Le sorgo, le mil, le maïs, les arachides, le manioc et les patates douces sont souvent cultivés pour l’agriculture et le riz représente une culture de rente pour la communauté.
Enfants et personnes âgées représentent 60 % de la population, donc la majorité des membres de la communauté reposent sur un petit nombre d’adultes pour subvenir à leurs besoins. Une forte prévalence du VIH a laissé de nombreux orphelins, des foyers gérés par des enfants, ainsi que des personnes malades et mourantes. Les familles en situation de vulnérabilité luttent sous le poids de ce fardeau supplémentaire.
Pour protéger la vie privée des enfants, cette carte ne montre que la région générale de la communauté, et non l'emplacement exact.
Éducation Le taux d’abandon scolaire est élevé dans les écoles primaires, en particulier au-delà de la quatrième année. Les écoles manquent régulièrement de pupitres et de toilettes. Les filles et les garçons devant partager les latrines, certaines filles plus âgées préfèrent éviter l’école. Combiné à la pratique du mariage précoce et les longues distances à parcourir pour se rendre à la seule école secondaire de la région, tout cela conduit un nombre plus important de filles que de garçons à arrêter l’école. Les quelques étudiants qui vont à l’école postsecondaire retournent rarement vivre dans leur communauté et les enfants qui s’y trouvent encore perdent alors de précieuses références.
Les parents s’absentent souvent pendant de longues heures chaque jour, luttant pour essayer de subvenir aux besoins de leurs familles. Beaucoup d’entre eux sont illettrés et ne voient pas l’intérêt pratique de l’école. Ils sont donc souvent réticents à investir du temps et de l’argent dans l’éducation de leurs enfants. Les écoles ne bénéficient pas du soutien et de l’implication suffisants de la part des parents et les associations de parents d’élèves sont inexistantes.
Soins de santé À Asamuk, le paludisme touche plus de gens que le reste des maladies combinées. Les cas de paludisme augmentent avec la saison des pluies, lorsque l’eau stagnante crée un terrain propice à la reproduction des moustiques. De nombreux enfants meurent de maladies évitables. Seulement 46 % des enfants âgés de un à deux ans sont complètement vaccinés. Beaucoup de familles ne disposent pas de toilettes, et le manque d’assainissement entraîne l’apparition et la propagation de maladies telles que la diarrhée. Les problèmes de malnutrition sont courants, rendant les enfants plus vulnérables aux maladies mortelles.
Les deux centres de santé sont assaillis par les demandes de traitements médicaux et se retrouvent généralement à court de médicaments pendant trois à quatre mois chaque année. Les équipes de santé intracommunautaires ne sont pas actives et les familles qui vivent loin des centres de santé s’exposent à de graves risques. Seul l’hôpital régional, situé à 50 kilomètres du lieu de vie de la communauté, dispose des installations adéquates pour traiter les enfants souffrant de malnutrition. Mais beaucoup préfèrent acheter des médicaments à un revendeur local non habilité plutôt que de parcourir de nombreux kilomètres à pied jusqu’à un centre de santé mal équipé.
Alimentation Pour que cette communauté qui dépend de l’agriculture puisse se nourrir, certaines conditions doivent être réunies : fertilité du sol, précipitations suffisantes et saisons de culture fiables. Malheureusement, ce n’est que rarement le cas. Les terres sont de moins en moins fertiles, le climat devient difficile à prévoir, et les périodes de sécheresse et de crues se prolongent. Par conséquent, les rendements sont mauvais et les catastrophes environnementales plus fréquentes.
Les familles ne produisent tout simplement pas assez de nourriture, et les enfants souffrent souvent de la faim entre les différentes récoltes. En outre, les poissons « de boue », source d’alimentation locale, disparaissent au fur et à mesure que leur habitat se réduit.
VIH et sida Le taux de VIH à Asamuk avoisine les 17 %, c’est-à-dire bien au-dessus de la moyenne nationale de 6,4 %. Cela provient en grande partie des attaques et atrocités commises dans le passé par les soldats rebelles. Un grand nombre de personnes atteintes du sida sont impuissantes ou alitées, et de nombreux enfants se retrouvent orphelins. Ils vivent alors dans des foyers gérés par d’autres enfants ou aux côtés de proches très affaiblis qui ne sont pas en mesure de leur fournir des soins ou du soutien.
Protection des enfants Les enfants à Asamuk ne sont généralement pas consultés dans la prise de décisions, que ce soit chez eux ou dans leur communauté. Par conséquent, leurs droits sont rarement respectés et leurs voix rarement entendues. Les cas de négligence envers les enfants et d’abandon sont très fréquents. Ces derniers, parfois soumis à une discipline trop stricte, s’enfuient de chez eux et abandonnent l’école.
Gestion de la communauté À Asamuk, de nombreux arbres sont abattus pour le défrichement agricole ou le bois à brûler utilisé pour la cuisine, le charbon de bois et la fabrication de briques. Toutefois, ce procédé nuit à la fois à la société et à l’environnement. À mesure que les arbres disparaissent, les femmes et les fillettes doivent aller encore plus loin pour trouver du bois à brûler, ce qui leur fait perdre énormément de temps et les met en danger. Les marais sont décimés, faisant de cette communauté à basse altitude une zone plus sujette aux inondations.
Développement économique Pour essayer de dégager à tout prix des revenus, les agriculteurs tentent de faire pousser du riz dans les zones humides avoisinantes pour l’utiliser comme culture de rente. Mais le résultat est loin d’être satisfaisant et la communauté doit faire face au manque d’activités génératrices de revenus.
Asamuk, Ouganda, est en phase 2
En collaboration avec les dirigeants locaux, nous évaluons les besoins et les ressources de la communauté, planifier des projets pour fournir des solutions à long terme. Les opportunités de parrainage et de développement débutent.
Nous surveillons les progrès et faisons des ajustements pour atteindre les objectifs. Plus de membres de la communauté s'impliquent, mènent des projets et s'approprient leur succès
Les enfants et les familles bénéficient de meilleures conditions de vie. Ils sont prêts à devenir indépendants et à continuer le travail que vous avez aidé à démarrer. Nous vous invitons à aider un autre enfant et communauté!